Le « Bien-être salarial », nouveau crédo des entreprises ?
Période électorale oblige…Les salariés et leurs conditions de travail sont dans le collimateur de tous les candidats à la présidentielle. L’occasion pour les médias de partir, sur le terrain, pour prendre la température en entreprise et dresser au passage le portrait de PME qui ont su trouver un juste équilibre entre performance, productivité et aspirations salariales.
Au détour d’un reportage largement diffusé, Accile, fait la connaissance d’une entreprise familiale à la politique sociale plutôt innovante. Son nom ? Technè. Son fondateur ? Georges Fontaine. Une chanson ? « Ma petite entreprise » d’Alain Bashung.
La pointeuse c’est Out !
Fondée en 1980 par Georges Fontaine, Technè ( spécialisé dans le domaine de l’étanchéité) ne connaît effectivement pas la crise, en témoigne son statut de 5 salariés à 300 aujourd’hui ! Le secret de cette réussite c’est d’abord une politique sociale engagée : une souplesse de fonctionnement mêlée à la volonté d’autonomie des salariés pour des relations de travail efficaces et un rendu productif. Un respect de la vie privée pour ses salariés que Technè traduit par la mise en place d’horaires libres où il appartient à chacun de définir son heure d’arrivée au travail. Une mesure destinée aux Ingénieurs et à tous les administratifs de l’entreprise, qui sonne comme une liberté de s’organiser et qui traduit une vraie relation de confiance entre la Direction et la masse salariale.
Salarié content…Productivité en hausse !
Plus de pression certes, mais un travail qui doit continuer à être réalisé dans les temps. La clé de voûte de ce système réside dans la consultation en libre accès des chiffres et de la productivité où ainsi chaque salarié peut évaluer son travail et donc organiser son temps en fonction des objectifs et des résultats obtenus. Mais l’autorégulation ne tenterait-elle pas les salariés à profiter un peu plus des avantages, en arrivant par exemple en retard ? C’est tout l’intérêt semble-t-il de ce système car si certains sont tentés d’en profiter, ils sont vite rattrapés par le « collectif » et les remarques des collègues ne se font pas tarder…« T’es en retard ?! ».
Les résultats parlent d’eux-mêmes puisque l’entreprise comptabilise un taux d’absentéisme inférieur à 2% alors que la moyenne nationale est proche de la barre des 8%.
Ne vous y trompez pas « Le bien être salarial » n’est pas un énième slogan mais semble bel et bien, dans certain cas, une réalité.