Chasse de tête, une expression encore utilisée ?
Définition de la « chasse de tête »
La « chasse de tête » est une méthode de recrutement qui consiste à identifier puis à approcher des candidats spécifiques pour des postes hautement qualifiés ou des postes de direction au sein des entreprises. Cette approche implique souvent de contacter directement les candidats qui ne sont pas activement à la recherche d’un emploi.
C’est principalement une méthode de recrutement qui repose sur de l’approche directe.
Il est nécessaire de préciser qu’une approche directe est lancée après avoir reçu un mandat d’une entreprise ou organisation et définit le profil recherché (formation, expertises, expériences, soft skills etc…). Pour ensuite démarrer la « chasse », nous pouvons partir d’une formation, d’un secteur d’activité ou d’un métier précis, voire de tous ces critères combinés. Au cours des deux dernières décennies, l’identification des candidats est devenue plus facile grâce à internet, en particulier avec l’utilisation des réseaux sociaux professionnels. Cependant, le processus n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, surtout dans nos domaines privilégiés tels que la communication, le marketing, l’innovation et le digital.
Au début de notre carrière de recruteurs, nous élaborions des scénarios pour identifier le nom des collaborateurs ciblés auprès des entreprises pour ensuite contacter ces candidats potentiels directement sur leur lieu de travail. Notre objectif étant d’obtenir un rendez-vous téléphonique en dehors des heures de bureau.
Cette expression est-elle encore utilisée ?
Cependant, l’expression « chasse de tête » est-elle encore couramment utilisée aujourd’hui ? Bien que ce métier ait été traditionnellement réservé aux cadres supérieurs et aux experts, les anglo-saxons parlent de « head hunting », nous constatons désormais une utilisation plus large de l’approche directe, même pour des profils relativement jeunes et spécialisés.
En raison de la difficulté croissante de recruter sur le marché du travail, nous sommes également amenés à utiliser l’approche directe pour des profils experts relativement jeunes, tels que les profils en marketing automation ou en growth hacking, qui sont en pénurie. Ces candidats ne répondent souvent pas aux offres d’emploi traditionnelles, ce qui nous oblige à les cibler et à les contacter directement.
Le coût d’une mission d’approche directe peut être élevé pour les entreprises, généralement entre 20 et 30 % du salaire brut annuel, en fonction du profil, de l’expertise requise, de la connaissance des langues étrangères et de la relative difficulté à trouver le candidat. La rémunération est également un facteur important, car il est nécessaire de s’aligner sur les salaires perçus par les candidats même si ce n’est pas leur motivation principale pour changer de poste mais surtout leur offrir une évolution de carrière.
Conclusion
En conclusion, quant à savoir si cette expression de « chasseur de tête » est encore utilisée aujourd’hui, oui, elle l’est. Bien que d’autres termes tels que « approche directe » puissent être plus couramment utilisés, « chasse de tête » reste une expression familière dans le domaine du recrutement pour désigner cette pratique spécifique de recherche de talents.