Le Green IT ou l’informatique durable
Le 21ème siècle sous le signe du développement durable
Le 21ème siècle est marqué par une prise de conscience concernant la nécessité de préserver notre planète. Le développement durable est devenu une priorité incontournable, intégrant des stratégies pour réduire l’impact environnemental de nos activités, y compris dans le domaine des technologies de l’information.
Qu’est-ce que le Green IT ?
Le Green IT (informatique verte) englobe toutes les mesures mises en place pour réduire l’empreinte écologique de l’informatique. Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) consomment environ 4 % de l’électricité mondiale et sont responsables de 2 % à 3 % des émissions globales de CO2. La part de la consommation électrique des TIC est en constante augmentation en raison de la croissance rapide de l’utilisation des services en ligne, du volume de données traitées et de la multiplication des appareils connectés. Elle est estimée à 8 % en 2030 si aucun effort n’est fait, il est donc urgent de trouver des solutions pour rendre les TIC plus éco-responsables.
Quels périmètres au Green IT ?
Green IT 1.0
On commence avec le Green IT 1.0 ; à l’origine, cette initiative a pour but de réduire l’empreinte carbone du numérique, et plus particulièrement des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication).
Le déploiement de cette première notion a ciblé avant tout la conception d’outils numériques plus efficaces en termes de ressources, mais par extension surtout moins consommatrices. En gros, des logiciels plus rapides et surchargeant moins les serveurs grâce à des économies d’énergie.
Green IT 1.5
Le Green IT 1.5 a quant à lui repris des démarches RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) ; et plus précisément en mettant en place un SIDD (Système d’Information Développement Durable).
Ici, on va retrouver des actions telles que la mise en place du télétravail, fournir des outils améliorés et éco-conçus (comme vu pour le Green IT 1.0), ou encore le recensement des performances environnementales par les salariés. Tout ceci organisé par la société.
Green IT 2.0
Reprenons les TIC pour le Green IT 2.0, et ajoutons-leur une dimension plus globale : élaboration des produits / services, chaîne d’approvisionnement, confection, puis recyclage des matériels informatiques utilisés. L’éco-conception ne se limite plus qu’aux outils utilisés, mais s’agrandit et comprend également le matériel via lequel les logiciels sont exploités.
On ne pense alors plus comme mettre l’écologie au service de l’IT, mais le contraire : les avancées technologiques doivent apporter des conséquences environnementales bénéfiques.
Pour aller plus loin : le Fair IT et le Good IT
Dans la continuité du Green IT 2.0, le Fair IT a pour objectif de mettre l’IT également au service du social et des droits humains. On va superviser alors les conditions de travail du matériel et des outils utilisés, et du respect des droits de l’homme pour leur confection. Cela inclut notamment beaucoup le travail des enfants pour de nombreuses usines d’électronique.
Le Good IT va lui encore plus loin, pour notamment utiliser les TIC pour des causes humaines. Notamment sur un plan social, et plus particulièrement à un niveau d’accès à l’emploi.
Quelle empreinte carbone selon son utilisation numérique ?
Comment rendre le numérique plus éco-responsable ?
Sensibilisation et pratiques quotidiennes
La première étape consiste à sensibiliser les salariés aux gestes éco-responsables. Par exemple, éteindre son ordinateur en partant le soir ou le mettre en veille lors des absences prolongées, ces habitudes sont simples et efficaces. De plus, il est recommandé de privilégier la dématérialisation des documents et d’imprimer seulement les indispensables, en noir et blanc, recto verso et en réduisant le nombre de pages. Les réunions en visio sont également une alternative efficace afin de réduire les déplacements et donc les émissions de gaz à effet de serre.
Innovations technologiques
Des technologies innovantes émergent pour soutenir ces efforts. Par exemple, des logiciels qui automatisent la mise en veille des ordinateurs, des batteries qui se rechargent à partir de l’énergie ambiante ou encore des puces de serveurs utilisant la chaleur générée pour chauffer les bureaux.
En 2024, on va surtout se pencher sur le cas de l’IA (Intelligence Artificielle). Son utilisation peut aider notamment à résoudre des cas nécessitant actuellement un déplacement physique d’une personne humaine ; le coût énergétique et environnemental de son trajet serait donc économisé. On attend aussi de son usage une optimisation des processus industriels.
Pour la partie marketing, c’est la conception des sites web (vitrine ou e-commerce) et leurs ressources utilisées qui est suivie de près. On appelle ça le design éco-responsable. Ici, le focus sera réalisé au niveau de l’optimisation du code écrit, pour encore une fois réduire la consommation de ressources mais aussi alléger l’énergie requise par les utilisateurs pour accéder au contenu.
Les data centers adoptent également des techniques de refroidissement plus écologiques, telles que le free-cooling, qui utilise la basse température extérieure pour se refroidir. La chaleur dégagée par les serveurs peut être récupérée pour chauffer les locaux.
Fabrication et recyclage responsables
Les fabricants de matériels informatiques fournissent également des efforts pour réduire l’utilisation de substances toxiques dans la production et améliorer le recyclage des équipements en fin de vie. Cela permet de diminuer l’impact environnemental des produits tout au long de leur cycle de vie.
Nouvelles opportunités professionnelles liées au Green IT
L’essor de cette initiative crée de nouvelles opportunités professionnelles. Parmi les métiers émergents, on trouve des auditeurs énergétiques des systèmes d’information, des consultants en Green IT, et des développeurs spécialisés dans la conception de logiciels et d’applications intelligentes visant à optimiser la consommation d’énergie.
Accile et ses recruteurs experts dans les métiers de l’IT vous accompagnent dans le recrutement de postes relatifs au Green IT.
En conclusion
Si chacun adopte des pratiques plus éco-responsables, il est possible de réduire significativement l’impact environnemental des TIC. Non seulement cela contribuerait à la préservation de notre planète mais cela permettrait également de réduire les coûts énergétiques. L’informatique verte est une voie prometteuse vers un futur plus durable et respectueux de l’environnement.